Onglets

lundi 25 janvier 2010

Les fêtes d'anniversaire


Chaque gosse rêve de fêter son anniversaire avec ses amis: faire un goûter où se produira un magicien, une boum où les garçons oseront peut-être inviter une fille à danser dans le vain espoir d'apercevoir un bout de sein dans les décolletés plongeants, une soirée où les vrais mecs s'aideront d'un verre d'alcool pour draguer les filles qui dansent entre elles au fond de la boite de nuit. Quelle que soit la manière, tous les enfants que nous étions avaient envie de passer ce jour particulier en compagnie de leurs camarades, pour marquer le coup et faire de cette date un instant mémorable.

Je n'ai jamais vraiment fêté mon anniversaire. La plupart du temps, cette date s'estompait derrière la fête des cloches, et se ponctuait par un gâteau merveilleux concocté par ma maman, autour duquel nous rassemblions la famille proche. Autour de la table, chacun levait son verre et l'enfant que j'étais ne se rendait pas compte que cette célébration ne visait pas spécialement à marquer ce changement d'âge, mais plutôt à profiter d'une occasion de plus de faire la fête. La fête entre adultes, quoi. Pas celle où on bouge, on joue à colin-maillard ou au foot avec ses potes. Ni même celle où on connait ses premiers émois, lors d'une boum au fond d'un garage. Encore moins celle au final de laquelle on s'envoie en l'air pour ne plus s'en rappeler le lendemain....

Avec le recul, je ne sais même pas si je regrette. Ces petites fêtes, blindées d'espoir et de rêves d'enfants, sont-elles finalement essentielles? Qu'auraient-elles pu m'apporter? Plus on vieillit, moins on apprécie cette date fatidique où le corps prend littéralement un an de plus. Les anniversaires de l'époque, à la campagne, loin des moeurs parisiennes où j'imagine le dynamisme, les magiciens, les filles seins nus et les vapeurs de cannabis, se limitaient à marquer le coup et à continuer sa vie comme si de rien n'était. Un avant goût de l'age adulte.

vendredi 1 janvier 2010

Des voeux pour la nouvelle année


Obligé de porter ce pull? Parce que là, même si on va voir Tata Monique, le pull me gratte.
C'était toujours sappé comme pour aller à la messe que mes parents m'emmenaient pour les voeux de la nouvelle année. Traditionnellement, on passait voir l'entourage: mes grands-parents, certains oncles et tantes, puis on allait au village d'à côté voir les cousins des oncles des tantes de mes grands-parents, qu'on ne voyait jamais dans l'année et qui piquaient quand il s'agissait de les embrasser. Ceux-ci, ravis de nous voir, faisaient passer le café ou péter le mousseux, et étalaient selon l'heure des biscuits apéritif sur la table - mes préférés - ou de vieux biscuits secs datant de la guerre, devinez laquelle. On restait là pendant des minutes qui paraissaient des plombes, n'oubliant pas qu'après on passerait chez Tonton Gérard, accroc du pinard, puis le cousin Claude, celui qui sent la pipe. On s'amusait avec le chien, s'il n'était pas empaillé, ou alors on s'ennuyait, tout simplement. Pas de GameBoy à l'époque. Juste la contemplation de l'horloge et son tic-tac lancinant. On se consolait tout de même lorsqu'un d'entre eux nous donnait des étrennes, allant des pièces en chocolat aux vraies en métal qui iraient rejoindre leurs consœurs au fond de la tirelire...
Le soir venu, alors qu'on s'impatientait de retourner jouer avec les cadeaux du Père Noël, on se retrouvait confronté à la dure réalité: il restait les cartes de voeux à faire. De petits cartons aux dessins hivernaux, à compléter au dos d'un petit texte à recopier, sans imiter la belle écriture de maman. Parrain, Marraine, si lointains, auraient droit à leur petite carte que le facteur déposerait quelques jours plus tard. Quand on est gosse, un voeu n'a pas de sens, on le fait parce qu'on doit. Quand on vieillit, l'attachement aux personnes qu'on côtoie donne de l'ampleur à ces souhaits. Je vous souhaite à tous une bonne année 2010, et surtout, une excellente santé!