On
se rend compte qu'on vieillit quand on discute avec un collègue au
sujet de nos premiers ordinateurs. Pinaise, j'ai commencé avec un
Amstrad 6128+. Imaginez. Le truc ne lisait que des disquettes 3
pouces, il était déjà démodé quand je l'ai eu. A l'allumage,
deux choix sur un écran bleu: le jeu de voiture de la cartouche,
Burnin'Rubber, ou Basic. Basic, le langage micro.
Je
me rappelle avoir passé une après-midi complète avec mon père à
taper les 8000 lignes de codes pour fabriquer un jeu, trouvé sur le
guide d'utilisation. Après cinq heures de boulot, on tape le Run
salvateur et... rien, que dalle. Error. On s'était trompé,
surement, une lettre quelquepart parmi les 8000 lignes. A vous
dégouter de la programmation.
Au
final, le Basic ne servait plus qu'à lancer les jeux sur disquettes.
A l'époque, on trouvait des compilations de 10 jeux sur un disque,
de qualité inégale et avec le point commun de n'être souvent
qu'une ébauche pixellisée sur un fond monochrome. Du rose, du bleu.
Du jaune. Et des pixels noirs qui vous font vivre une aventure. Et
quelques jeux sortaient du lot, Zynaps et sa musique de folie. Je la
fredonne encore. Le premier Football Manager. J'ai passé avec mon
frère des heures sur ces petits jeux: on n'y trouvait pas
l'esthétique des jeux d'aujourd'hui, mais on s'amusait vraiment. Au
fond, c'est vraiment ce qui compte, non?
Quoique,
ma mère avait aussi trouvé des « jeux éducatifs », la
grande peur des gosses que nous étions.
La
technologie étant, elle ne cesse d'évoluer, et jouer à
l'ordinateur est vite devenu lassant. On était loin encore de
Windows et de son interface, proposant plus facilement des
alternatives à notre utilisation de l'informatique. L'explosion des
consoles de salon, et l'arrivée de notre première Super Nintendo, a
changé la donne. Le fait que notre écran n'affiche plus que du rose
aussi, je pense. Mais faut l'avouer, c'était une belle époque.
On jouait, on s'amusait. On était des gosses. Avec un vieil Amstrad 6128+...
On jouait, on s'amusait. On était des gosses. Avec un vieil Amstrad 6128+...
Moi, je programmais moi-même mes jeux !
RépondreSupprimerOuah la classe ! T'en a gardé qui fonctionnent?
RépondreSupprimerNon. Mais j'ai fait de l'informatique mon métier...
RépondreSupprimerOuais, on voit que t'a pas eu le même dégout que moi après la 8000éme ligne et le Run fatidique...
RépondreSupprimerC'était bien...
RépondreSupprimerSouvenirs de mercredis entiers à recopier ces f.... lignes avec un pote pour finalement, comme toi, rien...ou pas grand chose.
RépondreSupprimerSouvenir aussi de cette curieuse sensation de voir tout rose quand je levai les yeux de l'écran tout vert, à moins que...non rien.
Tout rose... mon écran avait fini par péter une résistance et il était tout rose. Ca bouffait les yeux.
RépondreSupprimerJ'avais un CPC 6128, j'étais tellement dessus que j'en ai raté mon bac en 87!
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